L'esthétique uchronique de Daniel Arsham s'articule autour de son concept d'archéologie fictionnelle. Œuvrant en sculpture, en architecture, en dessin et au cinéma, il crée et cristallise des espaces ou des situations ambiguës, et met en scène ce qu'il appelle des reliques futures du présent. Il s'agit de moulages érodés d'objets modernes et de figures humaines contemporaines, qu'il réalise avec brio à partir de matériaux géologiques tels que le sable, la sélénite ou la cendre volcanique, pour leur donner l'impression d'avoir été exhumés après avoir été enfouis pendant des siècles.
Toujours iconiques, la plupart des objets qu’il transforme en pierre font référence à la fin du XXe siècle ou à l’ère millénaire, lorsque l’obsolescence technologique s’est accélérée de manière sans précédent en même temps que la dématérialisation numérique de notre monde.
Peintre, illustratrice, auteure de science-fiction et mangaka, AYA TAKANO s'inspire de toutes les formes d'art, des timbres érotiques de l'époque d'Edo à l'impressionnisme, d'Osamu Tezuka à Gustav Klimt. L'artiste a construit un univers qui lui est propre. Un univers fait de mondes infinis, autant de moyens d'échapper à la réalité, à la gravité et à ses contraintes, pour atteindre une certaine forme de transcendance.
Les voyages intérieurs d'AYA TAKANO se frayent un chemin dans des œuvres délicates qui transmettent une impression troublante, entre érotisme et impertinence. Dans une chambre ou dans le métro, devant les gratte-ciel d'une mégalopole ou sur la lune, des filles naïves et androgynes se dessinent au trait fin et net. La mythologie de l'artiste s'est construite peu à peu, au fil de ses créations et de ses visions de l'inconnu.